On parle souvent des opinions politique de Victor Hugo, mais ont-ils eu une influence sur ses romans et particulièrement sur cette œuvre ?
Réformiste, il souhaite changer la société mais pas de société. S’il justifie l’enrichissement, il dénonce violemment le système d’inégalité sociale. Il est contre les riches qui capitalisent leurs gains sans les réinjecter dans la production. L’élite bourgeoise ne le lui pardonnera pas. De même, il s’oppose à la violence si celle-ci s’exerce contre un pouvoir démocratique mais il la justifie (conformément d’ailleurs à la déclaration des droits de l’homme) contre un pouvoir illégitime.
C’est ainsi qu’en 1851, il lance un appel aux armes - « Charger son fusil et se tenir prêt », qui n’est pas entendu. Il maintient cette position jusqu’en 1870.
Quand éclate la guerre franco-allemande, Hugo la condamne : « guerre de caprice » et non de liberté. Puis, l’Empire est renversé et la guerre continue, contre la république ; le plaidoyer de Hugo en faveur de la fraternisation reste sans réponse. Alors, le 17 septembre, il publie un appel à la levée en masse et à la résistance. Les républicains modérés sont horrifiés : mieux vaut Bismarck que les « partageux » ! Le peuple de Paris, quant à lui, se mobilise et l’on s’arrache les Châtiments.
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