samedi 14 septembre 2013

L'enfance dans " Les Misérables ".




Cosette, archétype de l'enfance maltraitée
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L'image illustre parfaitement le propos de Hugo qui, en montrant la réalité misérable, accuse la société entière de dévoyer l'enfance populaire. Les mères, obligées de travailler, confient leurs enfants à des gardiennes ou des soigneuses, ou à un meneur qui les place à la campagne. Les conditions de vie sont souvent insalubres, les enfants exploités, parfois livrés à la prostitution et poussés à la délinquance. La Cosette créée par Brion va traverser les époques, les modes et les supports. Toutes les Cosette, jusqu'à aujourd'hui, seront représentées dans la même situation, les mêmes vêtements, les mêmes accessoires.  

Les enfants du XIXe siècle

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Au XIXe siècle, parfois dès l'âge de six ans, les enfants travaillent dans les fabriques, dans les mines, dans les forges, pendant douze à quinze heures par jour, pour un salaire misérable. Dans les filatures, leur petite taille et leur souplesse sont utilisées pour rattacher les fils brisés, nettoyer les bobines, ramasser les fils sous les machines en marche. Les accidents ne sont pas rares – comme une chevelure entraînée par les rouages des machines qui emportent le scalp. Dans les mines, ils peuvent se glisser dans les galeries les plus étroites et poussent les wagonnets chargés de charbon. Pour le même travail, ils sont payés trois à quatre fois moins qu'un adulte.
Le thème du « charmant » petit ramoneur savoyard, très à la mode dans la peinture et la littérature du XVIIe au XIXe siècle, cache une réalité bien plus pénible.


Du conte de fées à la naissance d'un nouveau modèle : « la petite fille »



L'histoire de Cosette est un conte de fées. Elle tient de Chaperon rouge, du Petit Poucet et de Cendrillon : placée par sa mère très pauvre chez un couple d'aubergiste qui l'exploite, souffre-douleur d'une marâtre qui lui préfère ses deux filles et l'envoie de nuit puiser de l'eau, elle ne rencontre ni le loup, ni le prince, mais un ex-bagnard repenti, qui sera son sauveur et fera d'elle une demoiselle de la bonne société. Hugo joue évidemment à fond sur ce registre, et Brion avec lui, d'autant que paraît aussi en 1862 une nouvelle édition des Contes de Perrault, illustrée par les gravures de Gustave Doré.
Comme dans un conte, Cosette est l'image archétypale du dénuement matériel et moral absolu. Mais au cœur de cette misère qui nous touche, Hugo met en scène une figure de ce que le XIXe siècle considère comme une « nature » féminine. La scène de la poupée est à ce titre édifiante.

http://les8petites8mains.blogspot.com.br/2013/02/il-etait-une-fois-cosette.html

3 commentaires:

  1. Parce que pour vous, ce serait une vérité apodictique hors de toute contradiction possible (donc hors de toute réfutabilité, donc sans vérité possible) , qu'il n'y aurait pas de "nature féminine", en l'occurrence une sexuation enchaînant une chaîne indéfinie de déterminations spécifiques, dans l'espèce humaine (comme celles de tous les mammifères etc?)? Ce présupposé s'inscrit dans un nouvel obscurantisme sous contrôle social radical puisque les groupes d'intellectuels hégémoniques, adossés aux media et sous protection voir obligation de l'Etat. Comment peut-on se couler dans une telle soumission naïve à cet air du temps sans porte ni fenêtre, et se croire du côté de la liberté, voire de la rébellion, de la révolte etc... Bref cette simple attribution réductrice d'un passé supposé passé et de surcroît dépassé (selon le catéchisme évolutionniste obligatoire lui aussi) d'une "nature féminine" au 19° siècle, est en tant que telle une imposture manipulatoire tout tant se donnant des airs d'immanence aproblématique.

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  3. Monsieur Réault, bonsoir.
    Nous vous remercions de votre message.
    Ce blog fut un travail d´une équipe de brésiliens apprenant le français, ceci pour que vous puissiez situer le contexte. Les informations proviennent de recherches littéraires, il n´y a aucune affirmation ou invention de notre part.

    Vous donnez votre point de vue personnel, donc comme devrait le faire un enseignant, s´il vous plait, soyez plus clair et plus précis dans votre opinion.
    En vous remerciant.
    Att.

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