La nature, cinquante ans
d’intervalle, avaient mis une séparation profonde entre Jean
Valjean et Cosette ; cette séparation, la destinée la combla. La
destinée unit brusquement et fiança avec son irrésistible
puissance ces deux existences déracinées, différentes par l’âge,
semblables par le deuil. L’une en effet complétait l’autre.
L’instinct de Cosette cherchait un père comme l’instinct de Jean
Valjean cherchait un enfant. Se rencontrer, ce fut se trouver. Au
moment mystérieux où leurs deux mains se touchèrent, elles se
soudèrent. Quand ces deux âmes s’aperçurent, elles se
reconnurent comme étant le besoin l’une de l’autre et
s’embrassèrent étroitement.
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